Des ballons et des cadeaux Pour certain-e-s, Les sanctions et les licenciements pour d’autres

Issoire, le 20 MAI 2019

Vendredi matin, nous étions en formation sur la BDES avec la direction dans la salle Auvergne.

Quelle consternation lorsque nous avons vu des salarié-e-s sortir des locaux avec des ballons, cadeaux et boissons …

Ce qui nous a choqué ce n’est pas que des salarié-e-s de l’entreprise fêtent un anniversaire pendant leurs heures de travail : c’est humain, c’est la vie, c’est ça la vraie qualité de vie au travail.

Ce qui nous a choqué c’est la différence de traitement qu’il existe dans l’entreprise, d’un service à l’autre, d’un secteur à autre.

C’est une aberration, une contradiction totale de la direction, où déjà par un passé pas si lointain des salariés-e-s se sont vu-e-s remettre une bouteille de Champagne en récompense de non-grève.

Chez CONSTELLIUM ISSOIRE, il existe bien, deux poids deux mesures : D’un côté vous avez le droit de vivre, de l’autre vous n’avez qu’à survivre, n’ayant pas le droit à l’erreur, pas le droit d’être faible, d’être humain tout simplement… On ne peut pas accepter que des ouvriers se fassent licencier pour une simple faute, qu’ils prennent des ¼ d’heure pour être restés « trop longtemps au café » tandis que d’autres fêtent leurs anniversaires.

Toutes et tous, nous avons le droit de vivre au travail et d’être considérés de la même manière, de ne pas être traités comme des moins que rien si par exemple nous sommes de telle ou telle catégorie, ou suivant notre vie privée etc.

Aujourd’hui, la direction ne respecte pas ce droit pour les ouvriers. Le bilan social que nous allons débattre en CSE extraordinaire le 23 Mai le prouve : en 2018 DOUZE salariés ont été licenciés d’ISSOIRE, ce sont DOUZE ouvriers. Douze pauvres camarades de travail qui ont été licenciés parce qu’ils étaient des ouvriers.

Aujourd’hui, eux et leurs familles sont dans la merde car pour les ouvriers l’erreur n’est pas permise chez CONSTELLIUM.

Nous ne demandons pas à la direction de licencier d’autres salarié-e-s, nous demandons juste de ne plus licencier et de pouvoir toutes et tous être traités à égalité et comme des humains.