N’admettons plus l’inacceptable, N’acceptons pas un nouveau licenciement programmé

Issoire, le 03 Juillet 2019

Magalie, salariée du service paie depuis 14 ans (une des plus anciennes du service) s’est vue remettre en mains propre le Lundi 24 Juin un courrier lui indiquant qu’elle était convoquée à un entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, le Lundi 08 juillet à 10H00.

Cette mère de famille, cette professionnelle qui en 14 ans de carrière n’a reçu qu’un simple avertissement n’en revient pas, ne comprend pas ce qui lui arrive.

Que peut on lui reprocher d’un seul coup : des erreurs !?? des mauvaises décisions !? de l’insuffisance professionnelle !? ou tout simplement rien.

Rien surtout pas au bout de 14 ans. Des erreurs aux services paie il y en a et il y en aura toujours, elles sont et seront réparées le mois suivant. Elles proviennent souvent du pointage des autres services.

Les décisions elles, sont de la responsabilité de la RH du service, elle vient d’en prendre une mauvaise en voulant licencier Magalie. Elle qui a fui ses responsabilités en appelant le RH du secteur Fonderie pour faire le travail. De plus, quand on est responsable d’un service que dans ce service des choses ne fonctionnent pas on en discute avec le personnel, c’est le rôle des ressources humaines.

Si des carences sont constatées, que ce soit à la paie ou ailleurs, c’est au RH d’y palier et de proposer des formations adéquates ou recruter quand cela s’avère nécessaire. Dans le cas précis, il n’y a pas eu de discussion, de sanctions préalables, de lettres ou autres, donc c’est la responsable du service qui porte l’entière responsabilité de la situation actuelle. Quant à l’insuffisance professionnelle, ça n’existe pas et ce n’est pas un motif de licenciement. La vérité aujourd’hui, est que cette salariée au goût de nos dirigeants est trop proche des salariés, qu’elle met tout en œuvre pour répondre à leurs demandes, qu’elle s’occupe trop bien des dossiers prévoyance, ça gênent ces Messieurs, Dames qui n’en sont pas capables.

C’est bien cela le problème, une nouvelle fois comme au commercial avec Yolanda (dont le licenciement a été reconnu abusif et pour lequel Constellium a été condamné), comme à l’ATF avec l’agent de maitrise la direction veut se débarrasser d’une femme sans motif valable, eux qui font la parade lors de la journée des droits des femmes, c’est une honte.

Pour preuve : le jour même de la remise de la lettre en main propre à Magalie, avant d’écouter la salariée lors de l’entretien préalable programmé le Lundi 08, le RH de corvée a proposé une rupture conventionnelle à celle-ci.

En lui expliquant, qu’à leurs yeux, ce serait la meilleure des décisions à prendre car ils n’avaient pas l’intention de la garder ou de la muter dans un autre service. Pour faire simple, ils la licencient avant de l’entendre, ils ont programmé son licenciement et après ils nous parlent de QVT (qualité de vie au travail)

. Si nous avions des doutes nous pouvons le confirmer aujourd’hui, malgré les grandes communications en internes, malgré les grands articles de presse, les chèvres et les moutons sont mieux traités chez CONSTELLIUM que le personnel. Le matin vous prenez votre travail, le soir vous l’avez perdu. Ils appliquent à la règle les ordonnances MACRON, ils licencient sans argument, car ils s’en foutent de payer aux prud’hommes. Nous ne pouvons pas l’accepter, plus l’accepter nous devons toutes et tous soutenir Magalie face à ce licenciement programmé et monté de toutes pièces. Parce que aujourd’hui, demain, c’est tout le monde dans le même panier, et il faut arrêter de se croire à l’abri en faisant le mouton ou en se taisant tout le temps, les exemples ne manquent plus… Mobilisons-nous toutes et tous pour ne plus venir au travail avec la peur au ventre, la peur de la sanction.

Lundi 08 JUILLET

Salariés postés, de WE, de maintenance et personnel de journée.

GREVE et RASSEMBLEMENT de toutes et tous devant les bureaux de la paie à partir de 9H30.

En solidarité, nous appelons les postes de l’après-midi et de nuit à 1H55 de grève en fin de poste (nuit du dimanche pour les 21 postes et les WE).