ACCORD GEPP 2018/2020 LA CGT NE SIGNERA PAS

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Après plusieurs mois de réunions, et non pas de négociations, la direction a soumis un accord GEPP (gestion des emplois et parcours professionnels) pour les trois prochaines années, à signature aux organisations syndicales du site.

 

L’accord qui nous est proposé aujourd’hui, est une copie de ce que le patronat de la métallurgie veut mettre en place au niveau de la branche, avec le paiement au poste.

C’est pour cela que nos dirigeants n’étaient pas pressés de « négocier » : ils attendaient la mise en place des ordonnances et les orientations données à la négociation de notre future convention collective.

 

Durant les multiples réunions notre organisation syndicale a interpellé la direction sur trois points :

  1. Le nombre d’embauches sur les trois prochaines années pour compenser les départs ;
  2. La précarité (intérimaire et autres) ;
  3. Les qualifications et les classifications et le lien qualifications/classifications.

 

Sur ces trois points qui nous paraissent incontournables dans un accord de gestion des emplois et des parcours professionnels pour les trois prochaines années, la direction ne nous donne aucune garantie. Elle va même plus loin en instaurant le paiement aux postes.

 

Sur le premier, elle s’engage à faire 120 embauches en trois ans ce qui ne compensera pas les départs (retraite, licenciements, inaptitude, ruptures conventionnelles et autres).

Sur le deuxième, elle s’autorise jusqu’à 30% d’intérimaires dans les ateliers, alors que les différentes expertises tirent la sonnette d’alarme à 20%, elle augmente fortement le nombre d’alternants, dans cet accord elle généralise la précarité et baisse de fait le nombre de CDI.

Par contre, elle vous expliquera dans son dernier CAP EXELLENCE, que les accidents explosent, sans en prendre la responsabilité et que c’est le comportement du personnel qui est arbitrairement fautif, alors qu’entre 2016 et 2017 le nombre d’accidents d’intérimaires est passé de 10 à 17.

Sur le troisième, elle met en place le paiement au poste (à la tête du client), elle parle de qualification plus de classification et de salaire. La notion de filières de métiers (trempe, laminage, traction, finition, fondeur, fileur, débitage etc…), le lien qualification/classification disparaît. L’exemple de la LG41 présenté en réunion le prouve : Poste d’entrée de l’outil P1/ responsable + planeur P1-2/ contrôleur P1/ contrôleur Aéro P2/ emballeur P1.

 

Partant d’un tel constat, d’un accord qui nous renvoie 20 ans en arrière, et qui remet en cause notre convention collective, nos accords de 1991/1992/1993 sur les classifications et qui instaurerait le paiement au poste, notre organisation syndicale ne signera pas cet accord de régression sociale pour les salarié-e-s de CONSTELLIUM.

Issoire, le 09 AVRIL 2018